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III. Documentation |
I. PRESENTATION GENERALE
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2. Le "cuore sportivo" de la GTV6 |
4. Les performances de la GTV6 |
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I.1.1. Une filiation de championne :
La GTV6 est issue de l'évolution du modèle appelé " Alfetta GT". L'Alfetta GT est un coupé quatre places présenté par Alfa Romeo en 1974 et qui était appelé à succéder aux fameuses "Giulia GT", également connues sous l'appelation "Coupé Bertone". L'Alfetta GT devait donc permettre à Alfa Romeo de poursuivre sa tradition de coupés sportifs en offrant à nouveau un coupé dont la conception est directement dérivée de celle d'une berline existante au sein de la gamme, l'Alfetta.
La berline Alfetta est apparue en mai 1972. Alors qu'à l'époque la plupart des voitures de ce segment proposaient un train arrière basé sur des ressorts hélicoidaux associés à un pont rigide, une nouveauté technique importante allait apparaître sur l'Alfetta sous la forme d'un schéma transaxle composé d'un pont arrière de Dion avec boîte de vitesses-différentiel et freins arrières à disques accolés à la dite boîte. Cette configuration permet d'obtenir une répartition idéale des masses (pratiquement 50/50), offrant de cette manière plus de stabilité (favorise l'appui total des bandes de roulement au sol), d'équilibre et de facilité de conduite. La conduite dynamique est donc nettement favorisée. D'autre part, le pont arrière guidé par le parallèlogramme de Watt, évite toute réaction transversale de la voiture.
Répartition idéale des masses entre le train avant et le train arrière |
Le schéma transaxle |
Essieu arrière type de Dion ancré longitudinalement par deux btas de poussée convergeat sur une rotule sphérique. Ancrage transversal avec parallélogramme de Watt. |
Eclaté de la suspension arrière |
En fait, ce type
d'architecture était déjà celle de la première Alfa Romeo à avoir porté le nom "Alfetta", à savoir la monoplace 158/159 championne du monde de
F1 au début des années 50. Les brochures publicitaires de l'époque ne manquent d'ailleurs pas de souligner ce lien important qui lie la conception du châssis de l'Alfetta à celle de son célèbre homonyme (référence 754 C 312, en français).
La filiation ... |
Le système de freinage est classique chez Alfa Romeo : quatre freins à disques, assisté, à double circuit, avec répartiteur de freinage sur les roues arrières et qui agit en fonction de la pression exercée sur la pédale de freinage. La première motorisation proposée sur l'Alfetta est le double arbre à cames de 1779 cc (alésage 80 mm et course de 88,5 mm) qui développe la puissance de 122 CV DIN au régime de 5500 tpm, avec un couple de 17 Kgm DIN à 4400 tpm. L'alimentation est assurée par deux carburateurs double corps. Grâce au bon étagement de la boîte de vitesse à 5 rapports (avec marche arrière synchronisée) et à la souplesse de ce moteur, l'Alfetta atteint la vitesse maximale de 180 km/h et abat le kilomètre départ arrêté en 31,8 secondes. Le poids total en ordre de marche est de l'ordre de 1060 kg.
I.1.2. La Giulia 1750 Berlinetta :
Il semble que les toutes premières ébauches du coupé appelé en succéder aux Coupé Bertone aient été conçues sur la base de la série 105, c'est-à-dire précisément sur le châssis des Bertone!. En 1967, Alfa pensait à la succession de la Giulia GT et avait demandé à Giugiaro d’élaborer une première ébauche basée sur la mécanique de la 1750 et avec la boite de vitesse à l’avant. Fin 1967, Giuseppe Busso pensait à équiper la future Alfetta berline avec une boîte de vitesse à l’arrière et un pont de Dion. L'idée des paupières de phares escamotables est reprise de la Montreal.
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La ligne générale de ce prototype a probablement inspiré Bertone (Gandini plus exactement!), lorsqu'il a dessiné l'Isorivolta Lele, sortie en 1969!
Un superbe article, très complet, en italien, sur ce prototype de l'Alfetta GT
Finalement, il fut décidé que le coupé appelé à succéder au type 105 serait basé sur le châssis de la berline Alfetta. Le cahier des charges de la réalisation de celle qui allait devenir l'Alfetta GT était très précis : il fallait conserver une architecture "classique", c'est-à-dire un coupé dont le moteur était situé à l'avant et la transmission à l'arrière. Par ailleurs, il était impératif que l'habitabilité du futur modèle progresse par rapport à celle du coupé Giulia GT, notamment au niveau de l'espace disponible aux places à l'arrière et de la contenance du coffre à bagages. Le coupé devait donc être un vrai quatre places et non plus un coupé 2+2. Il fallait cependant réaliser le tout en proposant à la fois un volume extérieur et un poids raisonnables. La conjonction de ses différentes contraintes esthétiques et pratiques ne pouvait se réaliser qu'en créant un coupé avec une poupe de type "fast back". Enfin, le moteur devait naturellement appartenir à la famille des doubles arbres à cames en tête, dont la cylindrée retenue au départ était 1750 cm3.
Alfa Romeo va mettre deux équipes de
stylistes en concurrence : le Centro Stile propre à Alfa Romeo et Ital Design
(société nouvellement créée et dirigée par Giorgetto
Giugiaro). Dès le départ, le Centro Stile Alfa
s'oriente vers une conception assez classique au niveau du style
extérieur. Le prototype du Centro Stile est terminé le 26
novembre 1968. La ligne de la caisse est réalisée tout en
courbes, de même que la ceinture de caisse. La partie
arrière présente un coffre avec une ouverture de type
"malle arrière"... ce n'est donc pas un hayon. Le tout offrant
une ligne harmonieuse... mais finalement assez banale. Les quatre
phares de la face avant sont ronds, et la calandre stylisée par
des barrettes en inox horizontales à relief, représente
en son centre le triangle Alfa. Somme toute, cette proposition au style
plutôt rondouillard ressemble assez bien au coupé Fiat 124. Cependant, une
caractéristique intéressante dans ce prototype, est la
surface vitrée importante qui confère à
l'habitacle beaucoup de luminosité.
La proposition avancée par Giugiaro est radicalement
différente, elle est à la fois plus dynamique, innovatrice
voire "dérangeante" sous certains aspects ... Giugiaro va proposer trois variantes
dont la silhouette générale est identique mais dont le
traitement des détails varie fortement. La ligne générale des propositions faites par Giugiaro n'est pas sans rappeler la première tentative faite à partir de la base 105 (voir plus haut la Berlinettta GT). Au niveau du traitement
de la face avant, si le triangle Alfa est retenu dans chacune des
propositions, les quatre phares ronds sont différents dans les
trois cas : phares traditionnels, phares escamotables
entièrement, ou phares semi-escamotables comme cela avait
déjà été le cas sur certaines
réalisations de Giugiaro avec l'Iso Griffo notamment. Le 28
avril 1969, le premier prototype réalisé par Giugiaro est
fini et on commence à deviner la ligne du futur coupé de
la firme d'Arese. Conformément aux dessins, le prototype de
Giugiaro se caractérise par un museau fin et allongé, une
ligne tendue, et un arrière "fast back". La direction générale d'Alfa Romeo
retiendra finalement la proposition de Giugiaro.
Elaboration de l'Alfetta GT
Les variantes proposées par Giugaro...
... et la version finalement retenue
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Le hayon (arrière "fast back")
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A
l'intérieur, la recherche de l'originalité à fait
tomber les designers
dans une certaine exentricité! En fait, si la conception globale du tableau de bord est
assez classique, le placement des cadrans ne l'est absolument pas,
puisque le compte-tour se retrouve seul en face du conducteur (comme
sur une voiture de compétition) et que tous les autres cadrans
sont rejetés, en bloc, vers la droite du conducteur! A une
époque où commençait à naître les
limitations de vitesse, cela pouvait passer pour une incitation au
crime... le conducteur préférant jouer avec l'aiguille du
compte-tour que de s'occuper de ce que l'aiguille du tachymètre
lui indiquait! Rétrospectivement, force m'est de
reconnaître que cette disposition
particulière du tableau de bord confère aux
premières Alfetta GT un charme indéniable.
Si le tableau de bord a
souvent prêté le flanc à la critique, il semble en
revanche qu'une certaine unanimité existait à
l'époque pour louer la qualité de la sellerie : les
sièges sont bien dessinés (recouvert de velours, de tissu
écossais ou de Texalfa) et pourvus d'appuie-têtes
réglables en hauteur, leur assise est réglable en hauteur
et l'accès aux sièges arrières est facilité
par l'avancement du siège avant qui coulisse automatiquement
vers l'avant en abattant son dossier. Comme souvent sur les voitures
italiennes, mêmes dans des productions récentes, l'assise
est trop haute et ne convient donc pas aux conducteurs de grande
taille. Les Alfetta GT possédent un volant tulipe à trois
branches avec une jante en "bois". Le coffre bénéficie
d'une capacité intéressante pour un coupé (370 dm3)
et l'importante surface vitrée (2,59 m2) conjuguée
à une inclinaison "idéale" du pare-brise et de la lunette
arrière, offrent au conducteur des conditions de
visibilité très sûres. La masse de la voiture reste
raisonnable mais dépasse malgré tout la tonne (1080 kg).
Tableau de bord de l'Alfetta GT,
avec le compte-tour juste en face du conducteur, le reste étant
rejeté sur la droite (ici en version US)
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La version américaine de l'Alfetta GT, parfois appelée "Sprint Veloce" |
Un 2.0 L va également rapidement
apparaître en Europe, avec une puissance identique à celui
du 1.8 L (122 ch DIN). La puissance est cependant atteinte à un
régime inférieur (5300 tpm versus 5500 tpm) et la voiture
frôle la barre symbolique du "200 km/h". Ceci lui permet de se
placer pratiquement au sommet de la gamme 1976, juste derrière
la très exclusive Montreal. La version 2.0 L accède donc
à la gratifiante dénomination de "GTV" : GT pour "Gran
Turismo" et V pour "Veloce". La GTV bénéficie d'une
décoration spécifique du panneau de custode (GTV inscrit
en bas-relief) et de deux barrettes chromées sur la calandre.
L'année 1978 voit l'apparition de l'Alfetta GTV 2000 L (130 cv
DIN et 18 mkg de couple) avec un rapport de transmission modifié.
En prévision d'une homologation pour la
compétition (groupe 4 : 400 unités "stradale" à
produire), Alfa a fait appel à Autodelta (son département
course) pour greffer un turbo sur le 2.0 de la GTV, qui prit dès
lors la dénomination de "GTV TURBODELTA". La puissance obtenue
grâce à la soufflette (turbo KKK) était de 150 cv DIN
à 5500 tpm et le couple de 23,5 mkg à 3500 tpm.
Ceci, conjugué à un poids resté raisonnable (1090
kg), permettait à la voiture d'atteindre les performances
suivantes : 203,62 km/h en pointe, 29,12 secondes pour effectuer le
kilomètre départ arrêté et 15,52 secondes
pour le 400 mètres départ arrêté (ces
chiffres sont tirés de l'article "l'Alfa arriva al Turbo",
écrit par R. Bonetto dans la revue
automobile italienne "Quattroruote", N°283 de juin 1979; comparatif
avec la Saab 900 Turbo et la Porsche 924 Turbo, que vous pouvez retrouver ici : 1 MB ). Il s'agissait,
à l'origine, de proposer un kit moteur (comprenant
également une décoration extérieure spécifique : capot noir mat et bandes colorées
"TURBODELTA" sur les flancs), à monter en concession. Environ
500 exemplaires de ce modèle ont été montés
entre 1979 et 1981.
Une page de documentation consacrée à l'Alfetta GT aussi est disponible : vous y trouverez des essais routiers d'époque et d'aujourd'hui , des brochures en différentes langues , des articles consacrés à la compétition, etc.
I.1.4. Le lifting de l'Alfetta GT en 1980 :
Pour le millésime 1981, un important lifting est offert à l'Alfetta GTV : extérieurement, les parties chromées sont remplacées par du plastique noir (pare-chocs avant/arrière, calandre, entourage des vitres) et intérieurement le tableau de bord retrouve une disposition plus conventionnelle des cadrans (regroupement des cadrans en face du conducteur, mais le compte-tour est toujours juste sous les yeux du conducteur! Toutefois, pour la version à conduite à droite (essentiellement pour l'Angleterre et l'Australie), le lifting ne concerne que l'aspect extérieur. En effet, les toutes premières versions de ces pays conserveront la disposition du tableau de bord identique à celle des premières Alfetta GT (compte-tours seul au centre et les autres cadrans relégués sur la droite, voir les encadrés plus bas). Par ailleurs, afin de se démarquer complètement de la berline Alfetta, cette dernière dénomination est purement et simplement abandonnée : seule subsiste dorénavant la mention "GTV 2.0"
La GTV 2.0 de 1980
(millésime 1981) : lifting complet de l'extérieur avec,
entre autre, les disparition des chromes
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Une page de documentation consacrée à la GTV 2.0 sera disponible prochainement.
Si le 2.0 L à quatre cylindres et double
arbres à cames en tête (et à carburateurs!) n'a jamais vraiment manqué
de caractère, il manquait cependant à la GTV un moteur
digne d'une vraie voiture sportive de série. Ce moteur, la GTV va une
fois encore aller le chercher dans une berline, l'Alfa 6. Cette grosse
berline, mal aimée des alfistes, est apparue en 1979 et avec
elle, est apparu aussi le moteur qui allait faire de la GTV "la" sportive
que les alfistes attendaient tant : un 2.5 L avec 6 cylindres en V ouvert à
60°, pour devenir la GTV6/2,5.
SUITE
I. PRESENTATION GENERALE (P2) 2. Le "cuore sportivo" de la GTV6 |
I. PRESENTATION GENERALE (P3)
9. Les options et les accessoires
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